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Critères d'un bon fermier :
- Sait que sa ferme est une unité organique dans laquelle tous les organes doivent fonctionner en coopération et réciprocité.
Sait que la fertilité du sol est le sang de sa ferme et que cette fertilité n'est pas statique, mais le fruit d'un équilibre aussi dynamique que fragile. - Sait que l'humus est au fondement de la fertilité.
- Sait qu’à chaque partie de l’exploitation correspond une utilisation naturelle optimale de la terre ; il s'y conforme autant que faire se peut.
- Sait que la production agricole dépend surtout du climat – qu'on ne peut le contrôler et le contrer serait vain : on doit coopérer avec.
- Combat insectes et maladies : par la prévention d'abord ; ensuite seulement en recourant aux pulvérisateurs de poisons, poussières, etc. – mais avec prudence et à contrecœur.
- Sait que la production la plus importante de la terre, c’est l’herbe ; il prend soin de ses pâturages permanents et utilise les pâturages temporaires pour protéger et reconstituer ses sols.
- Sait l'importance du capital génétique de ses plantes et animaux, et l'élevage lui sert à en améliorer la qualité.
Possède l'énergie, la ténacité et la capacité de s'organiser pour tenir sa ferme propre et en ordre, et ses comptes limpides. - Sait qu'il ne sait presque rien de tout ce qu'il faudrait savoir : il obéit à des lois éternelles qu'il n'a pas instituées et ne peut modifier, et que les plus brillantes prouesses du savoir humain ont été possibles en se conformant le plus étroitement à ces lois, tout simplement.
Traduit de l'anglais par Dominique Macabie