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    Sunrise Clouds

    Le message des deux Blumhardt

    par Eugène Jäckh

    jeudi, le 25 mai 2017
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    Dans le Royaume de Dieu il nous faut une Monarchie avec Dieu comme Roi (F)* .

    L'histoire du Royaume de Dieu est l'histoire de la lutte pour le Commandement de Dieu. Le commandement fondamental de l'Ancien Testament est : « Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n'auras pas d'autre Dieu que Moi. » Le signe caractéristique du peuple d'Israël est le mot : « Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est un Dieu unique ». Pour quoi ont lutté les Prophètes sinon pour le règne unique de Dieu ? La lutte pour le royaume de Dieu existait avant l'idée du royaume de Dieu. Cette lutte atteint son plus haut point dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Car Jésus est le premier combattant pour le royaume de Dieu et il mène seul le combat que des hommes n'auraient pu mener. Ce combat se poursuit bien au-delà de sa vie terrestre. Et si la chrétienté a souvent et longtemps perdu la notion d'être l'armée combattante de son Seigneur, ce Seigneur a tout de même continué sans interruption son combat et a jeté dans la vie terrestre de Möttlingen et de Bad Boll un grand mot de combat et de victoire qui résonne comme le mot d'ordre du christianisme : Jésus est vainqueur !

    D'après sa propre expérience Blumhardt Père a appris à comprendre la vie de Jésus au point de vue du combat et il a principalement vu dans la mort de Jésus sur la croix le point culminant de cette lutte. Les Ténèbres qui durèrent de la 6ème à la 9ème heure sont dépeintes par lui comme « un rassemblement de toutes les puissances sombres et infernales » tel que « pendant ces trois heures aucune prière ne pouvait passer à travers cette masse compacte de l'enfer. Que de blasphèmes ont dû être proférés là ! quelle lutte notre Sauveur a dû soutenir sur la croix durant ces trois heures contre l'envahissement des ténèbres qui s'étaient répandues sur tous les hommes. Alors vraiment Dieu lui fut voilé de telle façon qu'il aurait pu croire qu'il n'y avait plus de Dieu mais des diables, rien que des diables. Mais c'est sur la croix surtout qu'il est un Sauveur ; Il accepte le combat contre tout l'Enfer, s'impose en vainqueur et triomphe, car tout doit céder soudainement et le Père est de nouveau devant Lui » (P).

    On ne peut pas mieux caractériser le royaume des ténèbres que par ces mots : « Dieu est voilé, c'est comme s'il n'y avait plus de Dieu », et le royaume de la lumière par ces simples mots : « Le Père est de nouveau là ». Dans ce combat se trouve Jésus ; il combat pour la révélation du Père contre les ténèbres qui nous obscurcissent Dieu.

    « Le Christ en chair est la plus forte opposition au péché. Le Christ en chair est l'antithèse de la Justice de Dieu contre notre propre justice ; le Christ en chair est le combat de la vie contre la mort. »
    Dans la vie de Jésus les heures qu'il passa sur la croix furent celles du combat décisif. Il a toujours lutté afin d'introduire dans le monde la connaissance des droits des enfants de Dieu et du pardon des péchés ; mais sa vie terrestre aurait seulement plané sur la terre comme une vision céleste, si la Vérité qu'il représentait n'avait pas été gravée, enfoncée sur terre par sa Croix. « Jésus-Christ est en guerre avec le monde des péchés ; le péché doit être extirpé, la folie doit cesser, la mort doit cesser, tout ce qui est mauvais et haïssable parmi les hommes doit cesser, afin que nous, hommes, soyons dans la main de notre Dieu Tout Puissant, qui nous a élus pour être ses enfants » (F). « Le Christ en chair est la plus forte opposition au péché. Le Christ en chair est l'antithèse de la Justice de Dieu contre notre propre justice ; le Christ en chair est le combat de la vie contre la mort. Le Christ n'est pas venu apporter la paix sur la terre, mais l'épée. Mais il ne commence pas le combat contre la chair : dans la chair il commence le combat avec les ténèbres, avec le péché. C'est en toi qu'il commence ce combat. Mais ce combat ne sera terminé que lorsque l'ensemble de l'humanité aura appris que le Christ en chair est vainqueur au nom de Dieu ! » (F).

    Dans la certitude de sa victoire, Jésus déclare devant le Conseil des Anciens : « A partir de maintenant, vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la Puissance : il viendra sur les nuées du ciel. » Au-delà de sa mort, Jésus ne voit pas seulement l'une ou l'autre vie en général, mais il se voit lui-même ; étant donné ce qu'il est et ce pour quoi Il est venu sur terre, il se voit de façon certaine dans sa personnalité : Il se voit comme Fils de l'homme en relation avec les hommes. Comme Dieu même, Jésus se révélera aux hommes après sa mort. » (F). C'est pourquoi Jésus est « une personnalité qui révolutionne la terre. Il se nomme la lumière du monde ; et Il l'est par sa personne. » (F). « Comme le pétrole jaillit du puits dès que le roseau enfoncé en terre atteint la source, ainsi les hommes se précipitent en torrent vers leur Père dès que Jésus a pénétré parmi eux. » (F).

    Si Jésus se présente à nous comme le combattant et le vainqueur au nom de Dieu, nous aurons de nouveau pour son Nom le respect que l'on a perdu en grande partie parmi les chrétiens. Il faut que nous apprenions de nouveau à répondre, dans le sens du Nouveau Testament, à l'appel de Jésus. Blumhardt fils montre dans un sermon du Vendredi Saint comment Jésus en Croix « est dans les mains des hommes » et comment il est resté depuis des siècles jusqu'à nos jours dans les mains des hommes. « Les hommes font de Lui ce qu'ils veulent ; les uns ont fait ceci de Lui, les autres cela, et ils l'ont mis sur le trône et se sont disputés et ont fait la guerre à propos de Jésus ; ils se sont haïs, ils se sont entre-tués, ils se sont fait du mal jusqu'au plus profond de leur cœur, ils se sont maudits dans l'éternité ! Jésus ! Jésus ! pendant des siècles et maintenant encore dans les mains des hommes ! Voilà les ténèbres et la Croix ! Et c'est parce que Jésus est dans la main des hommes et y reste que nous n'apprendrons jamais au grand jamais ce qu'est Jésus, le Fils de l'homme. On parle de-ci, de-là, on fait ceci, on fait cela de Lui, on domine avec Lui ; avec Jésus on veut convertir le monde ; ce sont eux, ce sont les chrétiens qui veulent le faire. » (F)

    Très humblement Blumhardt dit alors de lui-même : « J'hésite parfois à vous parler de Jésus. Est-ce que je parle aussi « par-dessus » Jésus comme quelqu'un qui pourrait en savoir plus ? » Et il prie : « Ne nous laisse pas sombrer non plus sous le poids de la douleur que nous éprouvons pour Jésus. »

    ​Lorsque dans le Nouveau Testament on parle de Jésus comme du Sauveur, il est toujours dit Notre Sauveur, le Sauveur de tous les hommes, le Sauveur du monde ; mais nous ne pouvons pas le prendre comme notre propriété ; c'est nous qui sommes à lui.
    Nous devrions aussi à ce point de vue conformer notre christianisme au Nouveau Testament. Nous disons souvent : « Mon Sauveur, mon Jésus. » Mais « le Sauveur n'est pas à toi, c'est toi qui appartiens au Sauveur. » (F) Lorsque dans le Nouveau Testament on parle de Jésus comme du Sauveur, il est toujours dit Notre Sauveur, le Sauveur de tous les hommes, le Sauveur du monde ; mais nous ne pouvons pas le prendre comme notre propriété ; c'est nous qui sommes à lui. Il faut que nous corrigions notre attitude vis-à-vis de Jésus et que nous nous mettions sous sa domination. Plus de respect devant Jésus ! Il est le Seigneur, et comme Seigneur, il est notre Sauveur !

    La phrase : « Jésus est vainqueur » est au présent, actuelle. Le présent relie le passé au futur. Le triomphe de Jésus dans le présent repose sur le triomphe de Jésus dans le passé, sur la perfection, sur le fait accompli. La victoire de Möttlingen comme toutes les victoires de Jésus est une conséquence, un parachèvement de la victoire de Jésus sur la Croix. Et la victoire de Jésus sur la Croix, comme chacune de ses victoires dans l'histoire et dans le présent est une promesse de la Dernière Grande Victoire dans l'avenir.

    Le présent : « Jésus est victorieux » contient aussi le futur. Jésus hier et aujourd'hui et dans toute éternité ! Puisque le présent relie le passé au futur, il faut que nous croyions aujourd'hui à Jésus vainqueur et que nous expérimentions sa victoire. Nous ne devons jamais nous reposer sur les faits du passé, pas non plus sur les expériences de Möttlingen et de Bad Boll ; il faut que nous priions pour que de nouvelles actions divines nous conduisent au-devant de la dernière Grande Victoire de Jésus-Christ.


    * Les lettres P ou F indiquent que les paroles sont de Blumhardt père ou fils.

    Johann christoph Blumhardt
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