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    European newspapers in a rack

    L’adieu au Christianisme

    par Bernard Hibbs

    vendredi, le 17 juin 2016
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    Enfin un bon article dans les medias! Rare rayon d’espoir à une époque où seul le sort des gorilles au zoo semble être digne d’intérêt. Je me félicite de ce que les rédacteurs aient pu glisser cette information au milieu d’une actualité tournée presqu’exclusivement vers l’action et l’événement.

    La nouvelle, la voici : le Christianisme est en train de disparaître. Cette nouvelle a été rapportée par le Guardian, le Telegraph, le New York Times et le Spectator. En un mot, une enquête a révélé que la proportion de la population qui se dit sans religion est passée de 25% en 2011 à 48,5% en 2014.

    Pour ceux d’entre nous qui nous efforçons d’être disciples de Jésus, il ne peut s’agir là que d’une bonne nouvelle. Jésus, à ma connaissance, ne nous a jamais demandé d’échafauder des stratégies pour remplir ses églises. Nul doute que la vraie raison de ce déclin soit une hausse de l’honnêteté : ceux qui autrefois se disaient Chrétiens se sentent aujourd’hui libres de dire qu’ils faisaient simplement semblant.

    Quoiqu’il en soit, Dieu et son église n’ont jamais dépendu de la simple force des chiffres. L’histoire de Gédéon dans le chapitre 7 du Livre des Juges est particulièrement instructive à ce sujet. Tout d’abord, Dieu débarrasse l’armée de Gédéon des lâches et des peureux. Puis, utilisant un processus unique basé sur la façon de boire l’eau d’une rivière, son armée est dissoute davantage encore, ne lui laissant plus que 300 hommes. Mais conscient que ce combat est celui de Dieu et non le leur, ils triomphent de leurs ennemis, les Madianites.

    Je crois que quelque chose de similaire est en train de se produire aujourd’hui. Pendant trop longtemps, le Christianisme a dominé par la force - ce à quoi il n’a jamais été appelé. D’autres coupes seront probablement nécessaires et, à en croire l’article, elles auront bien lieu (selon l’enquête, l’extinction du Christianisme est prévue pour 2067. Retenez cette date !). Nous devons définir un Chrétien non plus selon ce qu’il dit, mais plutôt selon ce qu’il fait.

    Voici quelques statistiques à considérer au regard de celles rapportées par les medias : en 2014, le nombre d’heures consacrées par des bénévoles à des projets d’actions sociales lancés par des églises a augmenté de 59.4% par rapport aux quatre années précédentes. Au cours de la même période, la moyenne du nombre de projets par église est passée de 4.9 à 8.9. L’audit effectué l’année dernière par le Cinnamon Network reflète la même réalité. Ainsi, même si le nombre de ceux qui se disent chrétiens est en baisse, le nombre de ceux qui mettent leur foi en action est en augmentation. Et c’est cela qui importe vraiment. Comme l’a dit Jésus : « Ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur!’ n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père céleste » (Matthieu 7 :21).

    L’exemple des premiers chrétiens nous montre à quel point de petites communautés, persécutées mais ardentes, peuvent être agissantes. Laissons les pressions de la laïcité nous pousser à la vie communautaire avec d’autres croyants. Ne prêtons pas attention à ceux qui nous tournent en dérision parce que nous croyons aux « contes de fées » et choisissons plutôt de vivre plus pleinement les commandements de Jésus. Il nous faut continuer de parler de Jésus et de la paix, la joie et l’amour que nous vivons parce que nous le suivons. Quand ils verront que parmi nous, il n’y ni riches ni pauvres, quand ils verront nos mariages durer, quand ils verront les soins dont nous entourons ceux parmi nous qui sont âgés ou malades, alors deux choix s’offriront à eux. Ou bien ils nous ignoreront, voire nous haïront, ou bien ils prendront la décision de nous rejoindre sans réserve.

    Dieu construira son église selon son plan. Nous devrions nous efforcer d’être – et de faire – des disciples, tel qu’il nous l’a été enseigné. Il fera le reste.


    Bernard Hibbs vit au Bruderhof de Darvell, au Royaume-Uni.

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