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CheckoutLa vie de Jean-Frédéric Oberlin, pasteur protestant alsacien, piétiste et apôtre du progrès social.
« Seriez-vous assez bon, Monsieur le candidat, pour m’expliquer ce que signifie cette petite poêle à frire, suspendue au-dessus de votre lampe ? »
Une rougeur écarlate couvrit les joues et le front d’Oberlin. « Je prends mes repas à midi, chez mes parents, et j’emporte le pain que mon excellente mère prépare pour moi ; à huit heures je le fais cuire dans de l’eau claire ; cela constitue mon potage à neuf heures.
—Vous êtes mon homme ! s’écria le pasteur Stuber, en se levant brusquement de la chaise de bois de sapin qu’il occupait.
—Mais qu’avez-vous, cher pasteur ? Je suis donc bien vorace, ou bien ridicule à vos yeux ?
—Ni l’un, ni l’autre. Vous mangez du brouet de Lacédémone ! Vous êtes, en vérité, mon homme !
—En vérité, Monsieur, je ne comprends pas vos paroles, reprit le candidat, en élevant un peu la voix.
—Je le vois bien, que vous ne me comprenez pas ; mais je vous tiens et ne vous lâcherai plus ; je viens vous offrir la cure de Waldbach au Ban-de-la-Roche... »
—Du livre