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    Pine branch covered in snow

    Dieu a été manifesté en chair

    par

    mardi, le 16 décembre 2014
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    • Bernhard BACKOUSSOU

      Je découvre seulement et vous encourage dans le Puissant Nom de Jésus Christ.

    • tshafwanganda

      Moi,je vous demande de continuez avec vos œuvres vous serais bénis

    • Rev. MIDI Abraham

      Salut à vous Tous mes remerciements à toute votre l'équipe pour cette initiative.J'avoue que je viens de découvrir votre existence et je bénis notre Seigneur et sauveur Jésus-Christ pour votre vie.Que Dieu dans sa grandeur et sa bonté infinie vous bénisse abondamment. Merci dans le précieux nom de Jésus.

    Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. (I Timothée 3.16).

    Nous voudrions aujourd'hui chercher à comprendre ce que signifie pour nous le divin mystère : « Dieu est manifesté en chair ». Car pour tous ceux qui s'attachent au Sauveur, il est essentiel de savoir s'ils le comprennent ou non ; et si, le comprenant, ils ont l'énergie de ne pas dire seulement « Dieu est manifesté en chair », mais de faire l'expérience : « Dieu est véritablement dans la chair ». Il ne faut pas que nous pensions que, le Sauveur étant né, tout est fait, et qu'après sa mort, sa résurrection et son ascension dans les cieux, notre seul devoir consiste à fêter sa naissance. Je crois que notre Seigneur Jésus-Christ n'attache pas grande importance à ce que nous célébrions sa naissance et fêtions éternellement le petit enfant dans la crèche. Ce qui lui importe, c'est que nous sachions non seule­ment qu'il est né un jour, mais surtout qu'il est toujours pré­sent, que c'est une vérité universelle qui, avec le temps et par le moyen de l'Evangile, sera reconnue par tous les hommes : « Dieu est dans la chair ». Cela seul peut élever l'humanité, et à sa suite toute chair, toute la terre, toute la création à une hau­teur où ni la détresse, ni la mort qui règnent aujourd'hui, ne peuvent l'atteindre. L'apôtre Jean a dit : « Quiconque ne con­fesse pas Jésus Christ venu dans la chair, n'est pas de Dieu, il n'appartient pas à la communauté de Christ ». Cela ne veut pas dire que nous dussions établir une profession de foi et procla­mer : « Jésus-Christ est le Fils de Dieu », et qu'ainsi nous avons fait tout ce qu'il faut. L'apôtre veut dire : « Quiconque, dans notre communauté, ne sait pas aujourd'hui que notre Seigneur Jésus-Christ le Dieu tout-puissant est dans notre chair, celui-là n'est pas de Dieu».

    Dès les premiers temps les forces contradictoires se sont fait sentir, et se sont appuyées sur l'état dans lequel se présentait l'humanité : état de péché, de misère, de mort, d'obscurcisse­ment des esprits. En considérant les peuples d'alors : Romains, Grecs, Barbares, Egyptiens, Babyloniens, on se disait : « Le Fils de Dieu est bien apparu un jour dans la chair, mais main­tenant il est dans les cieux. Dieu ne peut pas habiter dans la chair ». Beaucoup de chrétiens se sont même laissé tellement impressionner par la mort et le péché, qu'il ne leur a plus été possible de croire que Christ est la Parole divine faite chair, qu'il habite dans la chair, qu'il y est aujourd'hui, en dépit de tous les péchés, de toute la folie et du désarroi où vivent les hommes. On nie cette présence divine, parce que dans l'huma­nité sans contact avec le Christ, on voit apparaître cette autre vérité ; dans la chair il existe aussi un élément non divin ; la chair est remplie de ténèbres. Je ne parlerai pas aujourd'hui de la nature de ces ténèbres, de tout ce qu'elles renferment de leur action, des meurtres, des vols, et de tous les blasphèmes contre Dieu ; nous connaissons tout cela suffisamment. Je ne veux dire que ceci : la parole : « Christ est dans la chair », est le signal d'un combat contre l'Autre qui était auparavant dans la chair, et qui y est toujours. Qu'on l'appelle mort, diable, Satan, ténèbres, c'est indifférent, — c'est ce dont chacun voudrait se délivrer, parce que chacun est bon et sent pourtant : « Je veux être bon et je ne le peux pas, je voudrais servir la vérité et je suis entraîné au mensonge, je voudrais être juste et je suis injuste ; j'ai bien la volonté, mais non l'accomplissement. » Chacun sent cela dans son cœur et fait pendant toute sa vie les plus tristes expériences ; beaucoup en viennent à se condamner eux-mêmes. On dit souvent qu'il faut combattre cet élément mauvais. Oui, fais en une fois l'essai. On s'y est appliqué durant des siècles, on a inventé l'ascétisme et la torture de soi-même, tout a été vain : aucun homme ne peut soutenir cette lutte. Mais l'Esprit qui est en Christ l'a engagé, c'est lui qui combat et nous pouvons avoir toute confiance en lui. « Christ dans la chair » est le plus puissant adversaire du — pardonnez la rude expression — du diable dans la chair. « Christ dans la chair », c'est le contraste de la justice de Dieu et de notre injustice, c'est la lutte contre le péché, le combat de la vie contre la mort. Ce combat est une réalité, il faut qu'il soit continué et finisse par la victoire.

    ​« Christ est dans la chair », est le signal d'un combat contre l'Autre qui était auparavant dans la chair, et qui y est toujours. Qu'on l'appelle mort, diable, Satan, ténèbres, c'est indifférent, — c'est ce dont chacun voudrait se délivrer, parce que chacun est bon et sent pourtant : « Je veux être bon et je ne le peux pas, je voudrais servir la vérité et je suis entraîné au mensonge, je voudrais être juste et je suis injuste ; j'ai bien la volonté, mais non l'accomplissement. »

    C'est pour cela que, dans un certain sens, je trouve illusoire la recherche de la paix par les chrétiens quand ils entendent par paix une vie commode que l'Evangile doit leur procurer. Il faut au contraire songer à la parole : « Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais l'épée ». Tant que dure le combat, nous n'avons la paix que dans le combat. Notre paix ne consiste pas à vivre commodément, ni à nous reposer, mais à être avec Christ, avec Dieu dans la chair, contre l'Autre qui est dans la chair. Il ne nous est pas non plus permis de nous tranquilliser parce que l'apôtre a dit lui aussi : « J'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien ». Beaucoup de gens s’appuient sur cela pour dire : « Vous le voyez, nous sommes impuissants, nous ne pouvons être sauvés que par grâce ». Oui, si par la grâce tu deviens un soldat, tu seras sauvé ; si par la grâce tu vas au combat, tu comprendras la félicité ; par la grâce il nous faut affronter la mort, ne jamais céder, ne nous effrayer d'aucun état de l'homme tel qu'il est naturellement, et ne pas penser que nous sommes nécessairement de misérables lâches, incapables de jamais rien faire de bon. Par la grâce, nous abolissons pour ainsi dire en nous certaines lois naturelles. Car il y a en nous une nature mensongère ; l'homme qui vit dans le péché ou dans lequel le péché habite, ment à son origine ; Dieu n'a pas créé cet homme-là — c'est un homme faussé. Si Christ est venu dans la chair, c'est pour que tu te sentes à nouveau un homme véritable. Croire en Christ, c'est se sentir aux côtés de Jésus, redevenir un homme qui appar­tient à Dieu, c'est-à-dire à soi-même et à d'autres hommes : il n'est pas vrai que nous appartenions au péché. Ce qui est dans ma chair n'est pas vrai ; je ne suis un homme véritable que si Dieu habite dans ma chair.

    Dans ce combat, notre force, notre intelligence et notre raison ont peu de valeur, et il est à peu près superflu de courir et de nous hâter. Ce qui a de la valeur, c'est notre foi, c'est que nous croyions que la victoire de Jésus est certaine. Au lieu que parfois on a une conception différente : Jésus est vainqueur, il règne, et à la fin du monde il descendra du ciel, tel un phénomène, pour changer instantanément toutes choses. Ce n'est pas ainsi. Christ ne descendra pas d'en-haut, conformé­ment à l'idée que nous nous faisons de cet « en haut », Son en-haut n'est pas le ciel à présent, mais le lieu que Dieu lui a pré­paré dans la chair. En toi Christ est en-haut, de toi Dieu doit rayonner, parce que Christ est en toi. Il ne nous sert de rien que des lumières viennent du ciel, c'est de nous que la lumière doit naître ; l'en-haut de notre Seigneur Jésus Christ est là en moi, en toi là où il faut combattre jusqu'à la mort, verser jusqu'à la dernière goutte de notre sang, plutôt que de recon­naître au péché le droit de vie. Non que je puisse empoigner le péché et le jeter dehors ; mais je lui dis : «Tu es condamné, ta fin viendra aussi certainement que je vis, car Jésus est pré­sent dans la chair ». Sans cette présence actuelle, je renon­cerais à ma foi, tout ne serait qu'illusion. Si je ne peux pas posséder Dieu dans ma chair, tous mes efforts sont inutiles, Mais toute chair est à Dieu : les herbes et toutes les plantes, les animaux et toutes les créatures sont chair. Dans toute la création, dans ce que nous appelons la vie corporelle, ou — selon l'expression de notre texte — la chair, le mensonge peut s'introduire. Nous le savons, mais nous disons : « Si Christ est dans la chair, finalement toute chair connaîtra Dieu, même les plantes et les animaux, à plus forte raison les hommes ». Dans les multiples races de la terre Dieu se lèvera comme le soleil ; de leur chair Christ se lèvera à la gloire de Dieu le Père. Chez les nègres les choses se passeront à la manière des nègres, ce n'est pas nous qui pouvons les amener à l'accord avec Dieu ; mais Christ, dans la chair des nègres, peut faire d'eux des hommes de Dieu ; non pas selon notre civilisation, mais selon leurs besoins : cela n'est pas notre affaire; de même pour les Japonais, les Chinois, les Indous et de quelque nom qu'ils s'appellent. Christ dans la chair nous fait aimer tous les hommes, même nos ennemis ; il nous inspire la bienveillance même envers le grand assassin, envers le sultan de Constantinople et le monde entier. Non que nous flattions le monde, mais une haute bienveillance envers tous nous fait affirmer, malgré tout : « Christ est venu aussi dans la chair de ces pécheurs, la dispa­rition de l'Autre en eux n'est qu'une question de temps, et Jésus seul vivra ».

    Telle est, mes bien-aimés, la signification du « Jour du Christ » (Noël) si nous voulons le fêter. Mais je voudrais voir supprimer la manière habituelle de célébrer cette fête: chaque jour devrait être un «Jour du Christ », où notre foi répandrait l’écla­tante clarté de Christ, afin qu'on voie aussi que Jésus est réelle­ment avec nous, dans notre société humaine qui doit rayonner de lumière divine, à la gloire de Dieu le Père. Prenons-en bien conscience et en combattant pour y atteindre, tenons nos regards fixés sur Christ venu dans la chair, et sur Dieu en lui. Luttons, mais non contre les hommes ; Christ ne lutte contre aucun homme, il ne s'empare pas d'un pécheur pour le jeter en enfer et d'un autre, pour le mettre au ciel. Jamais, depuis que le christianisme existe, on n'a vu Jésus agir ainsi. Les gens qui en sont capables sont ceux qui cherchent leur piété ailleurs qu'auprès de Dieu, qui condamnent à droite et à gauche et pren­nent au milieu d'eux quelques personnes qui leur plaisent et qu’ils déclarent sauvées. Jésus n'a jamais eu aucune part à ces procédés inventés par les dévots au cours des siècles ; il n'en­treprend pas une lutte contre la chair, il lutte dans la chair contre les ténèbres, contre le péché qui est en toi. Il ne te cher­che pas querelle. Il ne s'irrite pas contre toi, pour que tu domptes toi-même le péché en toi. Christ n'est pas venu en ce monde pour être notre maître et notre tyran : il est notre Sau­veur. Il est venu pour vaincre en nous ce qui n'est pas de Dieu : il faut que le mal soit exclu de la chair où Christ habite. Mais tant que cela ne sera pas acquis pour tout le genre humain, cela ne peut l'être davantage pour chacun de nous isolément ; jusque-là nous devons lutter.

    ​Christ ne lutte contre aucun homme, il ne s'empare pas d'un pécheur pour le jeter en enfer et d'un autre, pour le mettre au ciel. Jamais, depuis que le christianisme existe, on n'a vu Jésus agir ainsi. Les gens qui en sont capables sont ceux qui cherchent leur piété ailleurs qu'auprès de Dieu...

    C'est pourquoi nos luttes et nos combats, même ceux des meilleurs disciples de Jésus, des apôtres, ne sont pas terminés. Il n'est pas possible qu'un chrétien, un apôtre par exemple, dise un jour : « J'ai fini de lutter, je puis maintenant venir en aide aux autres ». Dans les apôtres et dans les meilleurs disciples le combat persiste, dans chaque homme, c'est le même combat que celui qui se livre dans le monde entier, et il ne faut pas que nous perdions courage, même si la pleine clarté tarde à venir en chacun de nous. Il importe seulement que nous sachions que la clarté viendra, que la pleine clarté ne peut manquer de se faire, parce que Jésus est venu dans la chair.

    Je voudrais vous dire ici : Que le monde entier s'acharne contre nous, je ne me défendrai pas. Viennent tous les démons et tous les anges, viennent toutes les ténèbres, me voici, je n'ai nul besoin de me défendre. Pourquoi? Parce que je sais que Christ est dans la chair. Dois-je vivre dans l'angoisse parce que je suis un pécheur ? Non ! Je ne crains aucun péché, ni la mort : Christ est venu dans cette chair de péché et de mort ; donc je suis libre, la victoire est à moi, la victoire est à vous tous. Mais il faut que vous le croyiez, que vous en ayez cons­cience, alors vous serez convertis, il ne vous faudra rien de plus. Il n'est pas nécessaire que maintenant vous apparaissiez comme des hommes meilleurs. Pour celui qui est convaincu de la présence de Christ dans sa chair, tout le reste se donne naturellement. Beaucoup ne le sentent pas encore, mais même en eux la lumière se fera tôt ou tard, et ils seront convertis.

    C'est à cette conversion que je voudrais travailler ici, dans notre maison, je n'ai souci d'aucune autre forme de piété. Toutes les règles que nous cherchons à imposer à la vie, toutes les lois que nous inventons n’ont aucune valeur à mes yeux. Je ne veux qu'une chose : oui, je souhaite qu'il me soit donné de vous entendre tous ensemble dire en pleine conscience, dans l'épreuve, dans le besoin, dans le travail et la tribulation, dans la vie et dans la mort : « Christ est venu dans la chair, qui nous séparera de l'amour de Dieu ? ». Il nous faudra certainement encore faire des expériences, nous ne pouvons pas dire que nous n'en faisons pas, nous en faisons beaucoup. Il y en a d'amères, car ce n'est pas toujours chose agréable et facile d'accepter entièrement Christ présent dans la chair, ou de dire de tout son cœur : « Je regarde tout comme des balayures, afin de gagner Christ ». Cela ne convient pas à la plupart des chrétiens, ils veulent avant tout prendre soin de leurs affaires. Mais laissons cela — que cela apporte la paix ou la guerre, que nous soyons compris ou incompris, cette vérité demeure : « Christ est Dieu manifesté en chair ». Nous pouvons l'affirmer ; nous appartenons à Dieu, dans sa pensée nous sommes nés à nouveau, et devenons de nouvelles créatures ; chacun l'est à sa manière, aucun n'est parfait, mais nous nous acheminons vers de nouveaux cieux et une nouvelle terre. C'est pourquoi, mes bien-aimés, sachons non seulement aujourd'hui, mais aussi tous les jours à venir, et sachons-le avec foi, avec joie, avec la conviction de la victoire : « Dieu est manifesté en chair ». Exal­tons notre Seigneur Jésus-Christ, tenons ferme le drapeau du combat, ne le laissons jamais tomber. Et s'il faut lutter jusqu'au sang, ne nous laissons pas abattre, ne nous décourageons jamais, ne reconnaissons aucun droit au péché, ne plaidons jamais pour les ténèbres. Rien, absolument rien n'est une force, rien n'a de pouvoir, si ce n'est ce Christ venu dans la chair, à qui nous chantions déjà, il y a cinquante-six ans, le cantique suivant :

    Jésus est le héros toujours victorieux,
    Il triomphe de tous ses ennemis.
    C'est Jésus qui verra bientôt
    Le monde entier à ses pieds.
    C'est Jésus qui vient dans la splendeur
    Et nous conduit de la nuit à la lumière.

    Presenté par ChristophFriedrichBlumhardt2 Christophe Blumhardt

    Blumhardt fils (1842-1919) était un pasteur allemand, partisan d'un socialisme religieux. Ses idées non conventionnelles sur la religion, la foi et le Royaume de Dieu ont influencé des théologiens tels que Dietrich Bonhoeffer, Eberhard Arnold, Emil Brunner, Henri Roser et Karl Barth.

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